Accueil Hygiènes et Bien-être Bien-vieillir

Accompagner une personne en fin de vie : la meilleure attitude à adopter par l’entourage pour la soulager dignement

9667
0
accompagner une personne en fin de vie

Accompagner un proche en fin de vie est une expérience marquante. Elle repose sur le soutien face à la peur et à la solitude qui peuvent précéder la mort.
Chaque année, près de 350 000 personnes décèdent dans un établissement hospitalier et 60 % des patients en soins palliatifs souhaitent finir leurs jours à domicile. (Source : SFAP 2025)

Dans ce sens, la meilleure attitude à adopter avec une personne en fin de vie est de discuter avec elle et de rester à l’écoute de ses souhaits. Ce qui permet souvent de l’apaiser et de préserver son lien social.

Le Magazine Senior de « Mutuelles-Comparateur.fr » explique les principes et les bonnes pratiques de l’accompagnement des personnes en fin de vie et comment mieux leur venir en aide.

Accompagner une personne en fin de vie : comment réussir cette responsabilité délicate ?

Accompagner une personne en fin de vie inclut des responsabilités médicales, émotionnelles, voire spirituelles dans certains cas.

L’accompagnement ne se limite pas à traiter la douleur. Il s’étend au maintien de la dignité et des volontés de la personne alitée en lui offrant une qualité de vie optimale jusqu’au bout. Les proches, les infirmiers et les auxiliaires de vie sont souvent ceux qui accompagnent les personnes en fin de vie.

Besoins Exemples et recommandations
Physiques Soulagement de la douleur, soins corporels, installation confortable, sédatifs si nécessaire
Psychologiques Soutien émotionnel contre la peur de la mort
Sociaux et familiaux Présence des proches, maintien du lien social
Spirituels ou existentiels Réflexion sur le sens de la vie, accompagnement religieux

Aussi, cela revient à satisfaire les différents besoins et à comprendre les humeurs et les réflexes d’une personne à deux pas de la mort.
Dans ce sens, le Magazine Senior vous explique comment exaucer ces besoins par le fait de :

  1. Être disponible et prêt à toute éventualité : l’important est d’assister le malade pour :
    • Préserver son sens de spiritualité et d’appartenance
    • Se sentir sécurisé et garder espoir
    • Pouvoir communiquer et exprimer ses émotions
    • Répondre à ses besoins élémentaires (manger, dormir, se laver, etc.).

    L’Etat propose un congé de solidarité familiale pour toute personne qui souhaite accompagner un proche en fin de vie. Il a droit à 3 mois de congé dit « de solidarité ». De plus, il peut profiter (sous certaines conditions) d’une allocation journalière d’accompagnement de personne en fin de vie qui atteint les 50 € par jour environ pour 3 semaines maximum.

    Aussi, la plupart des maisons de retraite médicalisées (EHPAD) sont des lieux adaptés à la fin de vie. Ces logements garantissent plusieurs services pour eux (accueil de proches, présence d’infirmière, transport sanitaire, etc.).

  2. S’initier aux soins palliatifs : même si la personne est atteinte d’une pathologie compliquée, il est bon pour son moral de recevoir des soins par une personne proche. L’essentiel, c’est de préserver la meilleure qualité de vie possible.
  3. Etablir des liens relationnels : il s’agit de construire une relation d’empathie et de bienveillance avec le patient et ses proches. Cette relation se base sur l’écoute active, le dialogue et le soutien émotionnel. Elle vise à favoriser l’expression des sentiments, des craintes et des besoins du patient.
  4. Réaliser un accompagnement spirituel religieux ou non: ce soutien vise à respecter ses croyances et ses valeurs, à répondre à ses questions existentielles, à l’aider à trouver un apaisement intérieur, etc. Ces quêtes peuvent impliquer l’intervention d’un prêtre ou d’un représentant du culte du patient.

L’accompagnement des personnes en fin de vie peut se dérouler à domicile ou :

  • À l’hôpital ou dans une unité de soins palliatifs ou dans un service adapté
  • Dans un établissement médico-social, comme une maison de retraite, un EHPAD – EHPAA, une structure de soins palliatifs (USP) ou un établissement médical pour personnes invalides.

L’accompagnement des personnes en fin de vie, hors du domicile, nécessite une approche globale et pluridisciplinaire. Il mobilise le savoir-faire de différents professionnels de santé : médecins, assistants sociaux, etc. Il requiert également une coordination entre les différents acteurs du parcours de soins : équipe mobile de soins palliatifs, réseau territorial de santé, service d’hospitalisation à domicile HAD, etc.

Accompagner une personne en fin de vie : quel rôle de la mutuelle santé dans la gestion des coûts des soins ?

La mutuelle santé joue un rôle essentiel dans l’accompagnement d’une personne en fin de vie. Durant cette période, les complémentaires santé peuvent couvrir une partie ou la totalité des soins palliatifs selon le niveau de garanties sélectionné. A titre d’exemple :

Type de dépenses Remboursement possible par la mutuelle
Hospitalisation en unité de soins palliatifs Forfait journalier (20 €/jour), chambre particulière (jusqu’à 100 €/jour)
Location de lit médicalisé Jusqu’à 100 % BRSS après l’accord de l’Assurance maladie
Aide à domicile Forfait d’assistance ou un service dédié
Psychologue Jusqu’à 350 €/an
Transport médicalisé Remboursement selon la distance (tarif kilométrique) et sur prescription de médecin
Obsèques (prévoyance) De 500 à 3000 € selon contrat

Il est à noter que certaines mutuelles proposent d’autres prestations d’assistance comme l’accompagnement téléphonique, le soutien psychologique ou la gestion administrative.

Dans ce sens, pensez à comparer les différentes offres de mutuelles seniors pour évaluer tous les services disponibles.

Accompagnement d’une personne en fin de vie : une responsabilité qui affirme notre humanité !

La fin de vie d’un senior s’accompagne parfois d’une crise perturbante. Cette dernière est souvent liée aux douleurs dues à une maladie, à l’abandon de la famille, à la peur de mourir, etc. Dans ce contexte, il est important de garder la dignité du malade, c’est une responsabilité qui démontre le degré d’humanité d’un accompagnant et son attachement à un être cher.

Cependant, il arrive que la personne atteinte d’une maladie en en phase terminale ou que les membres de sa famille souhaitent une « mort anticipée ». Cette procédure fait l’objet d’un débat éthique jusqu’à aujourd’hui. Par ailleurs, une loi relative aux droits des malades en fin de vie, dite « loi Leonetti », règlemente ces cas.

Il est important de responsabiliser les familles à ce sujet. En effet, une réflexion est nécessaire pour éviter l’irréparable qui consiste à mettre fin à une vie et à détruire ainsi tout espoir de rémission.

Accompagner une personne en fin de vie est une tâche sensible. Le plus important à cette étape est de faire comprendre à l’autre qu’il a de la valeur jusqu’à la fin. Il suffit de prendre en compte les derniers souhaits de la personne et de partager le maximum d’émotions avec elle.

4.9/5 - (10 votes)
Cliquez pour voter pour cet article.