
L’addiction à l’alcool chez les personnes âgées est un problème sérieux et souvent sous-estimé, l’alcoolisme est responsable des conséquences graves sur la santé des seniors et leur qualité de vie.
D’ailleurs, 2,2 millions est le nombre de personnes alcooliques dépendantes en France et les buveurs excessifs dépassent les 5 millions.
Il peut être plus difficile de détecter l’alcoolisme chez les sexagénaires car les signes peuvent être attribués à d’autres problèmes de santé liés à l’âge. Néanmoins, il est possible de détecter les conséquences sociales comme la sédentarité, le retrait de permis de conduire, l’agression conjugale, etc.
Pour s’en sortir de l’excès de consommation au plus vite, le Magazine Senior de « Mutuelles-comparateur.fr » vous révèle les effets et les facteurs de risque associés à l’alcool chez les plus âgées et donne plus de détails sur la prise en charge accordée par l’Etat pour aider toute personne dépendante.
Addiction à l’alcool et personnes âgées : des conséquences dévastatrices sur la santé des seniors dépendants
La consommation d’alcool diffère d’une personne à l’autre et l’addiction est facile surtout chez un sexagénaire habitué à boire au quotidien. Sachant qu’un verre de vin standard contient près de 10 g d’alcool, les facteurs de risque se divise généralement en 3 niveaux :
Consommation à risque | – Plus de 2 verres de vin ou 3 bières par jour – 1 verre d’alcool fort |
Consommation nocive | – Plus de 60 g d’alcool pour un homme et 40 g pour une femme sur une journée – Association avec du tabagisme |
Consommation dangereuse | – 60 g ou plus en une seule prise – Association avec du cannabis ou autre drogue dur |
Selon les conditions médicales préexistantes, une personne âgée qui abuse de l’alcool s’expose à plusieurs effets indésirables comme :
- Le manque de la coordination motrice
- La diminution de la masse musculaire
- Les hallucinations de toute forme et la confusion mentale
- L’irritation nocturne et les troubles de sommeil
D’après l’association belge « Aide Alcool », l’excès de consommation alcoolique augmente le risque d’accidents domestiques de 35 % et fait partie des principales causes des chutes chez les personnes âgées et les accidents routiers.
Prouvée scientifiquement, l’addiction à l’alcool nuit à la quasi-totalité des organes du corps, comme montré dans l’image suivante :
Face aux nombreux risques sur la santé, il est toujours recommandé de visiter son médecin traitant en cas de consommation quotidienne, celui-ci peut vous orienter vers un addictologue qui, selon le stade de l’addiction, recommande des médicaments, une cure de sevrage ou même une hospitalisation dans les cas les plus sévères.
Source : curioctopus.fr
Comme clair sur le visage de gauche, l’alcoolisme provoque des transformations visibles reflétant les effets de l’addiction sur la santé globale. Le visage à droite est lumineux, avec une peau ferme et un teint uniforme qui témoigne une circulation sanguine saine.
Devant toutes ces circonstances, minimisez votre consommation d’alcool au maximum possible et n’oubliez pas de se munir d’une mutuelle senior performante capable de bien rembourser les visites des médecins, les médicaments et les séjours hospitaliers pour désintoxication.
Quelle prise en charge pour une personnes âgée alcoolique par l’Assurance Maladie et les mutuelles santé
La prise en charge de l’alcoolisme chez les personnes âgées, est en grande partie accordée par l’Assurance Maladie, certains aspects peuvent varier selon les situations et les prestations nécessaires.
Les consultations du médecin généraliste ou d’un gériatre pour diagnostiquer l’état général du patient face à l’excès d’alcool sont prises en charge à hauteur de 70 % BRSS (et 100 % en cas d’ALD).
De même, les séjours dans des centres de soins spécialisés en addictologie ou en gériatrie sont remboursés à hauteur de 80 % BRSS en général.
Quant aux cures de désintoxication en établissement hospitalier ou les centres agréés, elles sont partiellement couvertes avec un reste à charge pour l’hébergement pouvant être couvert par la mutuelle santé.
Pour les personnes en ALD pour une maladie liée à l’alcoolisme telle que la cirrhose de foie ou l’insuffisance cardiaque, les soins en rapport avec l’affection sont remboursés à 100 %.
Addiction à l’alcool et personnes âgées : quels sont les facteurs de risques associés à l’alcoolisme au 3ème âge
En France, près de 39 % des personnes entre 65 et 75 ans consomment quotidiennement de l’alcool. En effet, plusieurs facteurs contribuent à l’excès voire à l’alcoolisme pour les sexagénaires, notamment :
- L’isolement social : de nombreux sexagénaires peuvent se sentir seuls ou isolés, ce qui peut les amener à utiliser l’alcool comme moyen de se sentir mieux et faire face à la solitude.
- Les problèmes de santé : les personnes âgées souffrant de douleurs chroniques, de problèmes de mobilité ou d’autres problèmes de santé peuvent se tourner vers l’alcool pour soulager des symptômes douloureux.
- Le deuil : les pertes fréquentes d’amis, de membres de la famille ou du conjoint peuvent conduire à des sentiments entre tristesse et désespoir qui peuvent être prolongés par l’alcool.
- Le départ en retraite : la fin d’activité professionnelle peut être un moment difficile pour certains fonctionnaires et salariés, car cela peut entraîner un changement majeur de leur routine quotidienne, pouvant les amener à abuser de l’alcool pour combler le vide.
De toute manière, il est essentiel de traiter l’alcoolisme chez les personnes âgées avec empathie et compréhension, car il peut être difficile pour elles de chercher de l’aide en raison de la stigmatisation et des croyances culturelles.
Des données épidémiologiques font sortir des chiffres alarmants en ce qui concerne l’âge des consommateurs abusifs d’alcool :
Il résulte de ce graphique que le nombre de personnes consommatrices d’alcool sans modération, baisse légèrement après 65 ans, sans toutefois atteindre des niveaux rassurants. La consommation d’alcool sur le plan national a baissé ces dernières années pour atteindre 11,2 litres par an et par adulte.
Notez-bien : les interventions précoces et les traitements appropriés, tels que le counseling, l’encadrement psychologique, les groupes de soutien, et parfois la désintoxication médicale, peuvent aider toute personne à surmonter la dépendance aux boissons spirituelles et à améliorer leur bien-être général.
L’alcool et les personnes âgées : que faire pour ralentir ou stopper ce fléau dévastateur ?
L’étendue de la surconsommation d’alcool est causée par le fait que ce comportement est considéré comme une pratique sans risque et que, après un certain âge, il est trop tard pour arrêter.
Dans certains cas, cette manie est encouragée par l’héritage culturel comme les apéros, les repas arrosés, les réunions en bistro, etc.
Il est aussi fréquent que la surconsommation d’alcool soit attribuée à la fragilité émotionnelle comme un vide créé par un départ en retraite ou un divorce à un âge tardif.
À cet égard et pour éviter l’addiction et sortir de l’alcoolisme, il est essentiel :
- D’entamer une prise de conscience collective à propos les méfaits des boissons alcoolisées.
- D’amorcer un changement dans les habitudes et le comportement de l’individu concerné. La thérapie cognitivo—comportementale TCC est parmi les solutions envisageables
- De consulter les spécialistes concernés (Alcoologue, psychologues, centres de désintoxication, etc.) qui sont capables de remédier à la situation.
Parfois, derrière les personnes alcooliques se cache des tristes histoires. Y en a celles qui lèvent les coudes dans les bistrots, d’autres qui se trouvent en piteux état dans les bars et celles qui vomissent et chutent dans les rues.
Le Magazine Senior de « Mutuelles-comparateur.fr » rappelle l’importance d’utiliser toutes les méthodes possibles pour détecter les signes d’abus d’alcool à un stade précoce et conseille d’assurer un meilleur accès à la santé grâce à une mutuelle santé efficace permettant de répondre aux besoins spécifiques en tant que senior.